D'autres artistes, d'autres oeuvres
Wolf Wilrich et La Famille
Wolf Wilrich
Wolf Willrich est né en 1897. C'est un écrivain et peintre allemand. Vite passionné par l'art, il fait des études à Berlin puis à Dresde. Il est très conservateur et rejette l'art moderne, lui préférant le classique. Sous le régime nazi, il a une place de Ministre de la Culture qu'il doit cependant quitter. Il peint et dessine de nombreux oeuvrs sur la race aryenne sous la direction du NSDAP. Pendant la seconde guerre mondiale, il accompagne même les sodats dans l'Armée de l'Air et la Marine et fait des esquisses. Lors de la libération, il est fait prisonnier par les américains et est envoyé en camp en Normandie. Là, il doit même faire des portraits de soldats américains pour gagner des sous. Il meurt en 1848, à l'âge de 51 ans, d'un cancer, à Göttingen.
Quelques unes de ses oeuvres
Säuberung des Kunsttempels (Assassinement du Temple de l'art), 1937 : un livre contre l'art moderne
Des edlen ewiges Reich (Le noble, éternité de l'Empire), 1939: un recueil de dessin sur la race aryenne
La Famille
Wolf Wilrich a peint un tableau intitulé La Famille en 1939. Hitler est au pouvoir depuis plusieurs années déjà. La population allemande est déjà imprégnée de l'idéologie nazie raciste. Le parti prône une race dite aryenne*, qui selon eux est la race supérieure. Hitler cherche à préserver la pureté de cette race. C'est l'origine de l'holocauste* et de l'antisémitisme en Allemagne. Le nazisme incite à la procréation et interdit les mariages mixtes entre juif et "aryen".
Ce tableau de La Famille représente la famille idéalee selon Hitler. Le père, la mère et les quatre jeunes enfants sont l'image même de la race aryenne: leurs cheveux sont blonds, ils ont le teint halé, ils sont musclés.
Ces deux dernières caractéristiques souligne l'esprit travailleur de cette famille. Le décor naturel et rural appuie cet argument. Il témoigne également de l'harmonie de l'Homme avec la Nature: c'est un retour aux origines.
Les rôles de l'homme et de la femme sont ici bien précisés. La femme a pour but de donner vie, comme le montre la présence du nourrisson. La petite fille à droite, observe avec attention la façon dont sa mère donne le sein à l'enfant quand à la seconde fillette, elle porte un poupon dans le bras gauche, comme sa mère. Elles suivront son exemple et se prépare déjà à la maternité. L'homme, lui, doit veiller sur sa famille et la protéger. Il entoure sa fille et son épouse avec ses bras et domine par sa taille. Le jeune garçon plante des graines dans le sol: le second rôle de l'homme est de subvenir aux besoins de sa famille.
Cette famille, par son physique, le paysage qui l'entoure, et des rôles bien précis, illustre la perfection aryenne, basée sur la sélection. Wolf Wilrich prouve, par cette oeuvre, son adhésion à l'idéologie nazi et incite les allemands à se battre aux côtés d'Hitler pour la suprématie de la "race aryenne".
Elvira Bauer et Ne te fie pas au renard sur le pré ni à la promesse d'un juif
Elvira Bauer
Elvira Bauer est bavaroise.né en 1915. A l'àge de 18 ans, elle écrit et illustre le livre Trau keinem Fuchs auf grüner Heid und keinem Jüd auf seinem Eid (Ne te fie pas au renard sur le pré ni à la promesse d'un juif). Elle y tient des propos antisémites violents et haineux. Sa date de mort n'est pas connu, elle a disparu à la fin de la guerre.
Ne te fie pas au renard sur le pré ni à la promesse d'un juif
Elvira Bauer a écrit et illustré cette page de livre Ne te fie pas au renard sur le pré ni au juif en 1937. Ce livre s'adresse tout particulièrement aux enfants afin d'imprégner les allemands le plus tôt possible de l'idéologie nazie . Depuis 1935, et les lois de Nuremberg, les juif n'ont plus la nationalité allemande.
Traduction des textes de l'image:
à gauche: "L'allemand est un homme fier qui sait travailler et se battre. Parce qu'il est si beau et plein de courage, le juif, de tout temps le hait."
à droite:"C'est là le juif, on le reconnait aussitôt, le plus grand coquin de tout le Reich. Il pense être le plus beau, et reste néanmoins le plus laid."
Cette caricature oppose l'Allemand au juif: tant par leur physique que par leur caractère et leurs valeurs morales.
Tout d’abord, l’allemand, par sa taille domine le juif, bien plus petit. Cette image illustre alors parfaitement le principe de race supérieure.
Fidèle au modèle aryen, l’allemand est blond et a le teint hâlé. Ce dernier détail souligne le fait qu’il travaille la terre. L’argument est d’ailleurs confirmé par le paysage qui l’entoure, des champs, et la pelle sur laquelle il s’appuie. Musclé et torse nu, il gagne son pain à la sueur de son front. Le juif, a le visage brun, afin de montrer qu’il n’appartient pas au peuple allemand. Elvira Bauer fait de lui un riche petit personnage avec ses vêtements, son cigare et la sacoche qu’il tient à la main. Il est en ville. L’illustratrice insinue, par cette image, que le travail du juif citadin ne lui donne aucun mérite étant donné qu’il ne lui demande aucun effort physique. La prospérité de l’allemand est basée sur la culture la terre, sur la production de biens pour sa famille et sa Patrie, alors que le juif est présenté comme un avare.
De plus, elle remet en question sa richesse, notamment par le regard fuyant du personnage. L’allemand, au contraire, porte sa tête haute. Il est fier et se tient droit, tandis que le juif semble se défiler.
L’allemand par sa taille, sa musculature développée, ses cheveux blonds est considéré comme étant beau. Au contraire, le juif, petit, gros, au nez crochu, au crâne dégarni est représenté comme étant laid.
Elvira Bauer, dans cette caricature, oppose le juif à l’aryen, afin de susciter la haine pour les juifs chez les plus jeunes. Le juif est l’image de la perfidie et de la laideur. L’aryen, celle de la vertu et de la beauté.
Image en haut à gauche
La famille, Wolf Willrich, 1939
College Rousseau. College Rousseau [en ligne] Wolf Willrich la famille [ consulté le 08/01/16]
Image en bas à droite
Ne te fie pas au renard sur le pré ni à la promesse d'un juif, Elvira Baeur, 1937
akg. akg images [en ligne] L'allemand garde la tête haute [ consulté le 08/01/16]